On a relevé qu'en écrivant Hilda, en 1999, Marie Ndiaye répondait à une polémique qui l'opposait alors à Marie Darrieussecq. Or le personnage censé la représenter dans la pièce, l'éponyme Hilda, n'apparaît jamais. Que nous dit, dès lors, cette représentation autobiographique d’une auteure absente et condamnée au silence ? À partir de Hilda, et de quelques autres œuvres, j’interrogerai ce désir de silence et de disparition qui sous-tend et caractérise, paradoxalement, l’écriture dramaturgique francophone contemporaine.