Paris: au-delà des lumières de la ville I (In-Person / en présence) (Panel / In-Person)


Special Session
French and Francophone / Film and Media Studies

Aurélie Van de Wiele (Salisbury University)
axva@****.com (Log-in to reveal)

Ville à multiples facettes, Paris a toujours suscité la fascination, en particulier pour sa richesse culturelle, sa beauté architecturale et son dynamisme intellectuel. Il faut cependant souligner que dans le domaine artistique, ce qui attire est tout autant les aspects éblouissants de la ville-lumière que ses côtés sombres, sa « boue » comme Charles Baudelaire les nomme. En quoi consiste donc cette face cachée de Paris et de ses environs que Baudelaire a été l’un des premiers à prendre pour sujet esthétique et qui a été mise en scène depuis dans divers genres et expressions artistiques ? Quels en sont les enjeux? Ce panel en présence regroupe des communications explorant des représentations marginales et inédites de Paris et de sa banlieue dans la littérature, les arts picturaux, la musique et le cinéma francophones du XIXe siècle à nos jours.

Ville à multiples facettes, Paris a toujours suscité la fascination. Que la capitale française soit admirée en tant que source d’inspiration artistique infinie, carrefour de pensées révolutionnaires ou bien encore destination incontournable du tourisme international, sa richesse culturelle, sa beauté architecturale et son dynamisme intellectuel ne sont en effet plus à démontrer. Il faut cependant souligner que dans le domaine artistique, ce qui attire est tout autant les aspects éblouissants de la ville-lumière que ses côtés sombres, sa « boue » comme Charles Baudelaire les nomme dans son « Ébauche d’un épilogue pour la deuxième édition des Fleurs du Mal » (1861). En quoi consiste donc cette face cachée de Paris et de ses environs que Baudelaire a été l’un des premiers à prendre pour sujet esthétique et qui a été mise en scène depuis dans diverses tendances artistiques comme aujourd’hui dans le cinéma de banlieue ? D’où peut provenir ce désir de mettre en scène le « dénigré » de la capitale ? N’est-ce qu’une révolte contre les normes esthétiques en place ? Ce panel invite des communications en français ou en anglais sur les représentations marginales et inédites de Paris et de sa banlieue dans la littérature, les arts picturaux, la musique et le cinéma francophones du XIXe siècle à nos jours. Il s’agira d’examiner en quoi ces représentations se forment hors des perceptions artistiques et morales dominantes et d’explorer la visée de cet « art du moindre » au sein d’une société dans laquelle les problèmes de discriminations et d’inégalités socio-économiques restent d’actualité.

Paris has always been greatly admired, in particular for its rich culture, its architectural beauty, and its intellectual dynamism. As a source of artistic inspiration though, the City of Light attracts for its magnificent features as much as its dark sides, its « mud » as Charles Baudelaire calls them in his « Draft Epilogue for the Second Version of Flowers of Evil » (1861.) What are the hidden aspects of the French capital that Baudelaire, and many artists after him, have chosen to depict, and what is at stake in doing so? This panel welcomes communications in French or in English that look at marginal and original representations of Paris and its surrounding in Francophone literature, pictural arts, music and cinema from the 19th century to today. Papers will examine how these representations stand apart from artistic and moral norms, and will explore the goals of doing so within a society that continues to struggle to address discriminations and socio-economic inequalities.